Le projet de la Cantine : La grande manipulation
- UnionpourLRK
- 8 nov. 2022
- 9 min de lecture
Nous vivons, actuellement, au Relecq-Kerhuon, probablement la plus grande manipulation de l’Histoire politique de notre ville. En effet, le projet de la Cantine et son lot de mensonges refont surface à la suite de la coupe des arbres réalisée par le propriétaire du terrain.
Ce que nous pourrions qualifier de « mensonge organisé » a commencé lors des élections municipales de 2020, lorsque nos deux listes opposantes, Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon ont utilisé ce projet afin d’exister et de manipuler l’opinion publique.
Mais pourquoi est-ce un mensonge ?
- Tout d’abord car le permis de construire a été accordé en 2018. Alors peu importe l’équipe qui aurait pu gagner en 2020, il était trop tard pour faire machine arrière. En effet, lorsqu’un permis de construire est accordé, une annulation de ce dernier n'est légalement possible que pendant les 2 mois qui suivent l’accord, et seulement sous certaines conditions bien strictes définies par la loi. Pourtant, nous pouvions lire dans les programmes des 2 listes opposantes le souhait d’aménager ce secteur. Ce qui était donc totalement impossible, mensonger et illégal.
- Nous pouvons également lire que ce terrain est un « bien commun » sur lequel il y avait des activités de loisirs. Cette information est aussi factuellement fausse. Ce terrain était privé, mais demeurait ouvert au public*. Notre équipe municipale, bien ancrée au Relecq-Kerhuon, sait bien que ce lieu n’a jamais été un lieu d’activité. Souvent souillé par des déjections canines, il n’est pas un lieu de balade ; contrairement au bord de mer qui se trouve juste en face et pour lequel nous avons prévu un réaménagement global, comprenant notamment l’installation de vestiaires et de douches (voir en bas).
- Par ailleurs, nous constatons que certains membres de Vert LRK sont très remontés contre ce projet alors même qu’ils ont approuvé celui-ci en septembre 2017. Lors de ce vote, aucun commentaire n’a été formulé concernant l’achat des parcelles et leurs voix ont permis de valider l’ensemble du projet. Qu’ils puissent le regretter est une chose, mais leur vote a permis de valider le projet et rien ne pouvait l’arrêter ensuite.


Séance du conseil municipal du jeudi 28 septembre 2017
- Les arbres centenaires : contrairement là aussi à ce qui est toujours indiqué sur le site de nos opposants, les arbres de la Cantine ne sont absolument pas centenaires. En effet, jusque dans les années 1980, ce site a vu passer des activités de poudrerie, d’abattoir puis de production de surgelés. Ce site a ainsi toujours eu une vocation industrielle. D’ailleurs, personne ne s’est ému de la construction d’une piscine juste à côté en 2006.

Photo prise sur le site de Vert Le Relecq-Kerhuon

Photo des abattoirs du Relecq-Kerhuon sur le site de la Cantine en 1962. Il y a au moins 60 ans : "Le joli petit bosquet" et les "arbres centenaires" n'étaient visiblement pas là...

Ce site a toujours eu une vocation industrielle, comme le montre cette photo de la poudrerie du Moulin blanc.
Il convient d’ailleurs de préciser que ces activités du passé ont durablement marqué le terrain, générant ainsi une pollution, notamment aux métaux lourds. Le nouveau projet prévoit, une fois la parcelle dépolluée, la plantation de deux fois plus d’arbres à longues tiges avec des espèces adaptées à notre environnement. Mais, bien entendu, nous pouvons comprendre aisément l’émotion que la coupe a pu susciter. Cela ne fait jamais plaisir à personne.
Pourquoi un projet à la Cantine ?
Avec cette forte manipulation organisée par nos opposants, on en oublie l’origine du projet. L’histoire de l'aménagement de la Cantine commence en 2015. Brest Métropole Aménagement (BMA), alors propriétaire du terrain, souhaitait construire sur cette parcelle des immeubles. La commission de BMA a voté en faveur d’un projet avec 2 barres d’immeubles contenant 85 logements. Le Maire de l’époque, Yohann Nédélec, et son équipe disent non à ce projet. Mais pour quelles raisons ?
Le programme est jugé trop volumineux (85 logements répartis sur 5 étages), un projet présentant moins de logements est souhaité.
Ce lieu doit rester un espace ouvert à la population avec l’aménagement d’une place publique.
Le souhait est émis de faire de ce secteur un lieu d’activités (restaurants, commerces).
Enfin, l’équipe alors en place demande à ce que ce projet intègre une maison médicale.
Pour toutes ces raisons, la majorité municipale conduite par Yohann Nédélec s'est battue fermement pour reprendre la main sur le projet, quitte à en devenir propriétaire provisoirement afin de choisir et de décider du futur aménagement, ce qui a été fait par la suite. Cette décision a été largement appréciée des habitant.e.s et nous ne pouvons que la saluer aujourd'hui.
Voici les souhaits de l’équipe municipale, évoqués sur le blog de Yohann Nédélec en novembre 2017 :
« Lancer une procédure d’appel à candidature reprenant les souhaits de la collectivité tant en terme d’urbanisation que d’espace public et de lieu de rencontres pour toutes les personnes désireuses de venir se balader dans ce secteur unique de la métropole, face à la mer. La ville apportera un soin particulier à vérifier les projets lesquels, s’ils doivent être plaisants, devront aussi respecter le front de mer et l’entrée de ville de notre territoire.
Comme la création de l’espace médiathèque et du complexe sportif, je souhaite ardemment que ce lieu devienne un carrefour essentiel de rencontres, de balades et promenades avec une série de commerces qui pourraient offrir aux promeneurs un « + » essentiel face à la mer. Dès demain c’est un travail en profondeur, avec la commission ad hoc, qui débutera afin de superviser la suite du processus ».
Il convient également de noter que ce projet faisait partie du programme de l’Union pour Le Relecq-Kerhuon en 2008 et en 2014. Élections remportées avec 55,46% et 62,34% des voix. Chaque liste, à l'époque, avait d'ailleurs comme volonté d'aménager ce secteur. En 2020, comme nous l’avons déjà précisé, ce projet ne pouvait être à l’ordre du jour de l’élection puisqu’il était entériné.
Depuis l'élection de 2020, quelle a été notre responsabilité ?
Notre équipe renouvelée en 2020 n’a eu que par 2 fois l’occasion de se prononcer sur la Cantine. Non pas sur le projet en lui-même, mais sur la vente du terrain. C’était en 2021 lors de l’achat à BMA puis en 2022 lors de la revente de la parcelle. La ville n’est restée propriétaire du terrain que pendant 8 mois. Nos opposants se sont opposés à cette revente. Là aussi il s’agissait d’une posture.
Car qu’elle était l’autre solution ? Conserver ce terrain municipal et donc trouver 1,6 millions d’euros pour financer son achat ? Notre ville n’en a pas les moyens… Tout en sachant qu’en conservant ce terrain, cela n’aurait rien changé. En effet, le permis a été accordé avant l'achat de la parcelle par la ville et le projet aurait de toute façon suivi son cours. Nous aurions donc fait perdre à la ville 1,6 millions euros ainsi que plusieurs centaines de milliers d’euros pour dépolluer le terrain. Il aurait, en outre, probablement fallu indemniser le lauréat pour le travail d’études déjà effectué, sans pouvoir empêcher le projet. Voilà la vérité, derrière des postures, il y a la réalité des faits et de la loi. Nous n’avons jamais eu de réponse de nos oppositions à ces questions.
Logements sociaux :
Nous souhaitons également apporter quelques éléments d’information concernant l’absence de logements sociaux au sein du projet :
S’il y avait des logements sociaux, le projet serait beaucoup plus volumineux et plus imposant. Il serait alors contraire aux souhaits de limiter le nombre de logements émis par l’équipe municipale précédente mais également aux remarques que l’on peut nous faire, sans cesse, concernant la « grandeur » du projet.
Aucun bailleur social ne peut financièrement se permettre de construire des logements sur un terrain dont le coût est à 1,6 millions euros alourdi par le coût de la dépollution. Là aussi, c’est un fait. On peut avoir de bonnes intentions mais il y a la réalité, parfois dure, qui vient nous rattraper.
Reprocher à notre équipe la non-construction de logements sociaux par ceux-là mêmes qui nous ont critiqués pour en avoir construit à d’autres endroits sur la ville aurait pu nous faire rire si le sujet n’était pas suffisamment important et sérieux pour nous.
Les élus de l’Union pour le Relecq-Kerhuon sont par ailleurs engagés depuis de nombreuses années afin de développer l’offre de logements sociaux au sein de notre territoire. Notre commune présente aujourd’hui un des taux les plus élevés de logements sociaux de notre métropole.
Contestation judiciaire :
Un seul et unique riverain s’est opposé au projet et a déposé des recours en justice. Ainsi, en 2017, aucun des futurs candidats "Verts" ou "Marcheurs" ne s’est manifesté, aucun ne s’y est opposé et certains ont même soutenu le projet. Etait-il trop tôt pour faire campagne ?
A trois reprises, la justice a donné raison à la signature du permis de construire. A trois reprises, les tribunaux ont confirmé que la loi littoral ne s’appliquait pas sur cette parcelle comme sur la quasi-totalité de notre ville ; argument régulièrement agité par les opposants au projet.
Concernant la submersion marine, il faut aussi noter qu'il n'y aura pas de parking souterrain au sens propre du terme. Il sera surélevé et sera au-dessus du niveau du terrain actuel. Malgré tout, le promoteur a conçu son projet pour maîtriser le risque d’inondation.
Dans les contestataires, nombreux sont ceux qui brandissent une expertise juridique, laissant penser qu’ils maîtrisent les lois. Ne rentrons pas dans cette caricature, laissons les professionnels de la justice faire leur analyse, comme cela a pu être fait de 2018 à 2022 sur cet espace foncier privé.
Enfin, laisser penser que ce dossier a été travaillé sans prendre en compte l’intégralité de la réglementation, revient aussi à mettre en cause le travail des professionnels qui ont instruit ce permis.
De la manipulation, des mots, des faits et de l'histoire :
Après avoir été traitée de tous les noms, après avoir subi des attaques permanentes sur des supposées malversations, après avoir vu son intégrité remise en cause (voir photos ci-dessous), notre équipe dit « stop », comme elle a déjà pu le dire par le passé. Stop aux mensonges véhiculés par nos opposants.
Nous aurions préféré qu’ils se battent et protestent en prenant en compte la réalité des faits, la réalité du passé, la réalité du projet, la réalité des finances et du budget de la commune, la réalité de la loi et la réalité des décisions de justice !


Deux captures d'écran de commentaires qui circulent encore aujourd'hui sur les réseaux de nos opposants.
Nous constatons aussi que plusieurs groupes brestois rentrent dans la contestation, 7 ans après le début du projet, sans même connaître un bout de cette histoire, sans même prendre le temps d’échanger avec nous. Les mots utilisés par nos opposants (« bétonnage à outrance », « privation d’un bien commun », « la municipalité à la botte des promoteurs », « projet en zone submersible », « arbres centenaires »…) sont des termes forts, utilisés pour manipuler l’opinion publique.
Le projet de la Cantine est un sujet complexe, comme c’est souvent le cas pour les dossiers d’urbanisme. Celui-ci l’est d’autant plus qu’il est utilisé à des fins électoralistes. On nous reproche le manque de transparence. Et pourtant, il n’y a jamais eu autant d’articles de presse, de blog et d'échanges au sein du conseil municipal pour évoquer ce projet. Certains refont l’histoire du site, allant jusqu’à parler d’un « joli petit bosquet ». Les mots et termes sont choisis pour capter l’attention des habitant·es en jouant sur la sensibilité du lieu et de son histoire, quitte à cacher la vérité et à manipuler l’opinion.
Depuis plusieurs jours, certains affirment qu'avec ce projet et la coupe des arbres, nous aurions effacé l'histoire de notre ville et de l'ancienne poudrerie. L'histoire n'appartient à personne. Elle est ce qui fait société, ce qui donne sens aujourd'hui pour mieux appréhender l'avenir. L’histoire, les lieux et les sites sont en perpétuelle évolution. Il est donc d'autant plus navrant d'utiliser notre histoire pour diviser alors qu'elle devrait tous nous rassembler. Au contraire, ce projet redonnera vie à un lieu inexploité depuis de longues années. La ville valorisera cet endroit et son histoire lorsque l'opération sera terminée.
Travailler pour l’avenir du Relecq-Kerhuon :
Nous avons pu entendre et lire, à plusieurs reprises, que d’autres auraient proposé, à la place de la Cantine, un lieu de promenade, des vestiaires pour les pratiques nautiques, un lieu pour se poser et profiter du bord de mer. Depuis le début du mandat, un travail est en cours avec la Métropole pour reconfigurer le parking, la route, et en faire un lieu de vie agréable, une entrée de ville de qualité pour Le Relecq-Kerhuon.
Cher·es habitant·es, même si nous comprenons aisément l’émotion suscitée par la coupe des arbres par le propriétaire et l’incompréhension alimentée par les différents faux arguments répandus ici et là, nous souhaitons vivement retrouver un peu de sérénité autour de ce projet. Espérons que, lorsque les caricatures seront derrière nous, nous saurons toutes et tous profiter d’une entrée de ville réaménagée, dynamique, dont chacun pourra s’approprier l’espace et les lieux.
* En effet ce terrain appartenant à BMA, de ce fait il est privé. Toutefois, cette société a fait le choix de ne pas le fermer au public. A l'inverse, une collectivité peut être propriétaire d'un terrain et décider d'en restreindre son accès, comme c'est le cas aujourd'hui pour le Camping de Camfrout. Le terrain de la Cantine n'est de fait, pas un bien commun.
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